Tomato brown rugose fruit virus

TOMATO BROWN RUGOSE FRUIT VIRUS

Nous apportons notre expertise pour développer une surveillance efficace des organismes nuisibles aux végétaux. Pour les organismes de quarantaine priorisés par l’Union Européenne, la surveillance vise à détecter aussi tôt que possible tout foyer sur le territoire, on parle de détection précoce. Pour favoriser les détections, nous avons développé des outils et centralisé avec nos partenaires les connaissances qui permettent d'anticiper les risques, de suivre les évolutions et de repérer des signaux en France comme à l’international, dans le but d’informer le grand public, d’échanger avec les professionnels du secteur végétal et pour permettre aux décideurs d’agir en conséquence.

Tomato brown rugose fruit virus

Le Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) est un virus des plantes du genre Tobamovirus qui provoque une maladie transmise par les semences et le matériel infecté. Les plantes hôtes sont la tomate (Solanum lycopersicum), le piment et le poivron (Capsicum annuum). Le ToBRFV est répertorié comme organisme de quarantaine à titre provisoire (mesures d’urgence en place depuis 2019) par l’Union Européenne. Actuellement son statut est absent, suite à son éradication sur le territoire Français, néanmoins son risque d’introduction et de propagation est très élevé. Les dégâts causés sur les cultures rendent les fruits non commercialisables et par conséquent les pertes économiques sont importantes.
La détection des symptômes varie en fonction des plantes hôtes. Les symptômes foliaires restent similaires et peuvent inclure chlorose, marbrures, mosaïque et froissement (rugose). Les fruits peuvent être déformés, comporter des taches et rugosité. Certaines détections sur des foyers de tomates présentant une incidence de 100% peuvent laisser une partie des fruits asymptomatiques. La gestion de la maladie repose principalement sur la destruction du matériel infecté, la prophylaxie (désinfection des outils, élimination des débris de culture), le contrôle des réservoirs de virus et des semences ou pieds utilisés pour les greffes qui doivent être certifiées indemne du ToBRFV.

En revanche le gène de résistance au Tm-22 utilisé comme protection contre d'autres tobamovirus (tels que le Tomato mosaic virus, TMV) ne semble pas être efficace contre le ToBRFV.

Infos ressources et partenaires : Anses

@Symptômes du ToBRFV sur poivron, 2016, Palestine © Dr Raed Alkowni. Avril 2021. EPPO Global Database https://gd.eppo.int

Synthèse

Diagnostic

La transmission de Tomato brown rugose fruit virus peut se faire par la voie du matériel végétal et des semences
Pour certaines espèces de virus, la stérilisation superficielle de l'enveloppe de la graine empêche une transmission efficace aux semis. Cependant, pour d’autres espèces telles que le Cucumber green mottle mosaic virus, la stérilisation de la surface des semences ne semble pas empêcher la transmission, suggérant que ces virus pourraient être véhiculés dans les réserves de la graine, car d'après certaines études, les Tobamovirus transmis par les semences sont absents des embryons. Le ToBRFV (comme de nombreux Tobamovirus) est transmis par les semences et peut également se propager par des moyens mécaniques (activités humaines et insectes), par du matériel agricole contaminé, ainsi que par du matériel végétal. Les plantes cultivées et les adventices de la famille des solanacées sont probablement des réservoirs de cet agent pathogène.

Nos équipes collaborent avec les professionnels experts afin de mettre à disposition des acteurs de terrain une aide à la reconnaissance de l’organisme nuisible Tomato brown rugose fruit virus.

Consulter la fiche de reconnaissance SORE Tomato brown rugose fruit virus : en cours.

Fiche (en cours)

Cartographie

Une application de visualisation de données réalisée avec Shiny et développée par l’équipe opérationnelle permet de traiter les données de surveillance afin de visualiser les zones où le Tomato brown rugose fruit virus a été détecté sur des végétaux. Les sources des données de détections officielles sont apportées par les structures partenaires Ministère de l’Agriculture (SRAL en région) et Anses (Laboratoires LSV).

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